PERFORMATIK17
24/03 > 1/04: la cinquième édition de la biennale bruxelloise des arts de la performance
La cinquième édition de Performatik, la biennale bruxelloise des arts de la performance, aura lieu du 24 mars au 1 avril 2017. Performatik17 se rend dans l’intéressante zone d’ombre où les créateurs tripotent aux codes des arts plastiques et du spectacle vivant.
Pour Performatik17, le Kaaitheater et 13 autres partenaires bruxellois unissent leurs forces : de grandes maisons de cultures à de petites organisations artistiques, de la scène des arts du spectacle vivant et des arts plastiques, toutes contribuent et apportent leur propre expertise. Performatik17 présente des œuvres de plus de 40 artistes dans une vingtaine de lieux situés dans toute la ville : boîtes noires, cubes blancs et les rues de Bruxelles.
Performatik17 est organisé par le Kaaitheater en partenariat avec Argos, Beursschouwburg, Boghossian Foundation - Villa Empain, BOZAR, Cultureel Centrum Strombeek, Centrale for Contemporary Art, Enough Room for Space, Muntpunt, Passa Porta, Q-02, Wiels, workspacebrussels & ZSenne art lab.
Les sculptures corporelles sont au cœur de Performatik17, qui cette année a pour sous-titre : Bodily attempts at social sculpting (tentatives corporelles de sculptures sociales). Du mouvement dans des sculptures à la sculpture du mouvement : les sculptures vivantes sont au cœur de cette édition. Elles ne sont jamais monumentales, toujours fragiles. Performatik17 opte plutôt pour la probabilité que la certitude. Pour la création prudente de sculptures sociales.
Performatik17 présente des oeuvres de :
Alioum Moussa & Maarten Vanden Eynde | Benjamin Vandewalle | Charlemagne Palestine | DD Dorvillier | Feiko Beckers | Felix Ott & Bahar Temiz | Filip Berte | Grace Schwindt | Hedwig Houben | Ieva Misevičiūtė | Ivo Dimchev | Kate McIntosh | Laure Prouvost | Lotte van den Berg & Daan 't Sas | Maarten Seghers| Kristof Van Gestel/Manoeuvre & Heike Langsdorf | Mario Merz | Meg Stuart/Damaged Goods, Jeroen Peeters, Jozef Wouters | Mette Edvardsen | Miet Warlop | Müge Yilmaz | Nora Kapfer & Inka Meißner | Ola Maciejewska | Orla Barry | Philippe Quesne/Münchner Kammerspiele | Pieter Van den Bosch | Rabih Mroué & Hito Steyerl | Robbert&Frank Frank&Robbert | Romy Rüegger & Deena Abdelwahed | Tim Etchells & Ant Hampton | Trajal Harrell | Yves Klein
Sur www.performatik.be vous trouverez plus d'informations par artiste, ainsi que des programmes jour par jour.
Nous y annonçons également des Salons Performatik : une série de discussions entre artistes et commissaires. La conférence inaugurale de Performatik sera donnée par Dorothea von Hantelmann, historienne de l’art et auteure de l’ouvrage How To Do Things with Art.
Lors de Performatik17, des artistes explorent les frontières entre les arts plastiques et les arts du spectacle vivant, ainsi que la position du spectateur. Car, si le revival de l’art de la performance suscite un renouvellement des arts, c’est précisément dans ce domaine. Dans la remise en question radicale de la position du spectateur, allant du regard muséal au spectateur de théâtre et au-delà.
Dans le cadre de Performatik17, la signification intrinsèque d’une œuvre a moins d’importance que la création dans l’ici et maintenant. C’est ce à quoi nous aspirons collectivement – à une époque où même les espaces publics ne réunissent plus les gens, mais se révèlent un empilement d’îlots individuels dans une bulle. La bulle facebooktwittersnapchatinstagram qui nous fait transmettre l’expérience avant même de l’avoir pleinement vécue nous-mêmes. Ou inversement, suivre un vécu qui se déroule ailleurs sans être soi-même « présent ».
Alioum Moussa et Maarten Vanden Eynde nous invitent à une discussion sur la signification de l’(in)dépendance. Daan ‘t Sas et Lotte van den Berg entament, quant à eux, un dialogue muet avec le public. Et Kate McIntosh nous fait redécouvrir l’aspect ludique et tactile de la communication. Dans sa première création pour le théâtre, la plasticienne Grace Schwindt anime la sculpture Apollon et Daphné du Bernin. Inversement, la chorégraphe DD Dorvillier présente une collection dansée de ses œuvres de jeunesse dans années 90 à New York. Ieva Misevičiūté sort explorer les modes de survie dans les espaces publics. Ailleurs, on construit et on démolit : Philippe Quesne reconstitue l’atelier du paysagiste Caspar David Friedrich sur scène, tandis que Feiko Beckers bricole des cabanes d’ermites sur pilotis. Entre-temps, Jozef Wouters, Meg Stuart et Jeroen Peeters réalisent les espaces artistiques du futur.
Cette édition braque les projecteurs sur deux points d’ancrage historiques. Trajal Harrell et Ola Maciejewska partent de l’œuvre de Loïe Fuller qui, en tant qu’artiste de la performance avant la lettre, a influencé aussi bien Picasso que la danse moderne. Bozar rend hommage à Yves Klein en exposant des chefs-d’œuvre rarement exposés ou inédits. Pieter Van den Bosch et Miet Warlop électrisent littéralement l’inauguration de l’exposition en transformant l’héritage de Klein en mode opératoire contemporain.