janvier au Kaaitheater
Jeudi 29 novembre 2018
- 4 premières belges :
- Ligia Lewis – Sorrow Swag
- Jan Lauwers/Needcompany – Begin the beguine
- Eleanor Bauer – a lot of moving parts
- Anne Teresa De Keersmaeker/Rosas, Amandine Beyer & B’Rock Orchestra – The Six Brandenburg Concertos
- Afua Hirsch, Conversation #4: On Race, Identity, and Belonging
- 20 ans après : Rosas & tg STAN reprennent Quartett
- première du film Mitten d’Olivia Rochette et Gerard-Jan Claes sur la création de Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten par Anne Teresa De Keersmaeker
- Meg Stuart reprend Built to last
Rosas Anne Teresa De Keersmaeker, Amandine Beyer / Rosas & B’Rock Orchestra
The Six Brandenburg Concertos – première belge
Lorsque Anne Teresa De Keersmaeker travaille à Violin Phase à New York, en 1980, une seule musique autre que celle de Reich est diffusée dans le studio : les Concertos brandebourgeois de Bach. Trente-cinq ans plus tard, elle poursuit son travail avec cette œuvre. Sur cette trame, De Keersmaeker dispose seize danseurs de Rosas, de différentes générations. Après la création de Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten et tout comme dans Vortex Temporum, elle aborde à nouveau la musique comme s’il s’agissait d’une partition pour la danse, donnant corps au sens littéral du terme à la maestria polyphonique de Bach. L’ensemble baroque B’Rock interprète les concertos en direct, sous la direction de la violoniste Amandine Beyer, avec qui De Keersmaeker a déjà réalisé le spectacle Partita 2.
La première de ce spectacle s’est déroulée à la Volksbühne à Berlin. À présent, La Monnaie et le Kaaitheater présentent la première belge.
Eleanor Bauer
a lot of moving parts – première belge
Dans ce solo, la chorégraphe et performeuse états-unienne Eleanor Bauer réunit des années de pratique et d’écriture de la danse. Elle se sert de frictions, de collisions, de traductions, de relations amoureuses et de lacunes entre la danse et la langue. Elle revient à la signification étymologique de la chorégraphie – le grec khoreia (danse), et graphein (écriture) – et écrit la danse en mouvements et en mots. En Suédois, le même mot désigne « sentir » et « savoir ». Pur hasard ou justice poétique ?
La première du spectacle a été présentée en septembre à Paris, dans le cadre du Festival d’Automne. Après New York, le spectacle vient au Kaaitheater pour la première belge.
Kaaistudio’s | 11&12/01 | danse | en anglais
Ligia Lewis
Sorrow Swag – première belge
Sorrow Swag est le premier volet du triptyque de Ligia Lewis autour de l’affect et de l’incarnation, de la race et de la représentation. Elle a conçu chaque volet autour d’une couleur qui représente un état d’âme. Cette première partie en bleu s’articule entièrement autour du langage de la tristesse et analyse des considérations sur la race, la paternité d’une œuvre, le genre et le deuil. Not I de Samuel Beckett et Antigone de Jean Anouilh constituent des sources d’inspiration importantes, ainsi que les techniques de jeu de Stanislavski.
Sorrow Swag a été présenté pour la première fois en 2015 à Los Angeles. Depuis, le spectacle poursuit sa tournée, et voyage en Europe. La première belge aura lieu aux Kaaistudio’s.
Kaaistudio’s | 25 > 26/01 | danse
Avant la représentation du 25/01, l’anthropologue et artiste Julian Warner anime un 7PM talk On Racial Authenticity (sur l’authenticité raciale). C’est dans son travail ethnographique de terrain, qui porte sur l’état actuel des travailleurs noirs du secteur culturel en Allemagne, qu’il puise la matière abordée dans son articulation du discours raciste, de la politique progressiste et de la marchandisation néo-libérale.
Jan Lauwers/Needcompany
Begin the Beguine – première belge
Begin the Beguine est le dernier texte qu’ait écrit le cinéaste culte John Cassavetes, dans lequel deux hommes – tous deux en quelque sorte prisonniers de leur amitié et de leur vie – viennent de s’installer. Ils souhaitent se laisser aller une dernière fois et font venir des femmes dans leur chambre à coucher sombre. Ils attendent et philosophent. Cette allégorie d’une noirceur absolue sur l’amour et la mort – intitulée d’après le morceau éponyme de Cole Porter – est restée plus de 25 ans au fond d’un tiroir des ayants droit de Cassavetes. Jusqu’à ce que la maison d’édition allemande S. Fischer Verlag invite Jan Lauwers à assurer la mise en scène de ce chef-d’œuvre. Il a créé une première version en 2014 à Vienne. À présent suit une seconde version : les comédiens Gonzalo Cunill et Juan Navarro affrontent Romy Louise Lauwers et Inge Van Bruystegem.
La première de ce spectacle s’est déroulée à Montpellier. Après la France et l’Espagne, le spectacle est à présent à l’affiche en Belgique ; d’abord au Kaaitheater (première belge) et puis à la Toneelhuis (Anvers).
To Authenticity... and Beyond!
Afua Hirsch – Conversation #4: on race, identity, and belonging
Afua Hirsch est écrivaine, journaliste, entre autres pour The Guardian, et militante des droits de l’homme. Elle vit et travaille au Royaume-Uni et a la nationalité britannique. Sa couleur de peau suscite cependant continuellement des questions sur ses origines. Dans son premier ouvrage Brit(ish): On Race, Identity and Belonging [Britannique : à propos de race, d’identité et d’appartenance], elle écrit un récit personnel subtil qui brosse en même temps le tableau historique plus large d’un pays. Sous le couvert de « daltonisme racial », on provoque plus de problèmes qu’on offre de solutions. Hirsch plaide pour un changement et surtout pour l’élaboration d’un langage pour parler du sujet. Dans son livre, elle analyse la crise d’identité dans laquelle se retrouve la société européenne.
Les Conversations sont une série de discussions, qui occupent une pleine soirée, lors desquelles le concept d’authenticité fait écho à la pensée d’éminents écrivains, penseurs et philosophes. Après Didier Eribon, Philipp Blom et Mogobe Ramose, c’est au tour d’Afua Hirsch. Plus tard dans la saison suivront Nina Power et Thijs Lijster.
À travers des interventions d’artistes et de penseurs, le Kaaitheater se focalise sur le désir d’authenticité. Où peut nous mener la quête de vérité et d’origine si nous sommes disposés à regarder au-delà de l’authenticité ? Avec To Authenticity... and Beyond!, nous présentons une série de spectacles, de 7PM-talks et de débats.
Kaaistudio’s | 21/01 | débat | en anglais
Rosas & tg STAN
Quartett
Un salon avant la Révolution française, un bunker après la Troisième guerre mondiale. Dans un monde sur le point de s’effondrer, un homme et une femme mènent un dialogue à bâtons rompus, inspiré d’un texte mordant de Heiner Müller. L’affrontement entre les deux est aussi celui du pouvoir des mots et la menace du mouvement. Frank Vercruyssen de tg STAN et Cynthia Loemij de Rosas ont créé Quartett en 1999. Vingt ans plus tard, ils partagent de nouveau la scène au Kaaitheater en quête de la quintessence du rapport entre parole et mouvement.
Kaaitheater | 23/01 > 26/01 | danse / théâtre | en anglais (surtitres en français et néerlandais)
Olivia Rochette & Gerard-Jan Claes
Mitten – première (film)
Mitten suit les dernières semaines de répétition de Mitten wir im Leben sind, le spectacle élaboré par la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker, sa compagnie Rosas et le violoncelliste Jean-Guihen Queyras sur les six suites pour violoncelle de Johann Sebastian Bach. Le film donne un aperçu de la minutie avec laquelle De Keersmaeker déploie un univers chorégraphique à partir de l’étude de l’écriture musicale. Le processus de création intensif, le remaniement et le cisèlement incessants, caractérisés par un inépuisable désir de précision et de détail, se trouvent reflétés dans le regard patient que les réalisateurs jettent sur le travail de la chorégraphe, du musicien et des danseurs.
Meg Stuart/Damaged Goods
Built to Last
Cinq performeurs voyagent à travers l’histoire – et peut-être l’avenir – de la danse. Comment peut-on croire aujourd’hui en des valeurs éternelles et en l’universalité ? L’obsolescence programmée des objets vise à réduire leur durée de vie, de même que nous souhaitons sans cesse nous redécouvrir. Dans Built to Last, Meg Stuart utilisait pour la première fois de la musique classique existante. Ce spectacle a été présenté pour la première fois en 2012. Depuis Built to Last est parti en tournée mondiale.